Ce soir dans le Nord, à Lomme, j’assisterai au dernier grand meeting de la liste Envie d’Europe, que soutient le Parti Socialiste en présence d’Olivier Faure et Martine Aubry. En tant que sénateur du Nord, je suis fier d’accueillir dans cette terre de gauche, terre socialiste, Raphael Glucksmann ; fier de l’accueillir non loin de Lille, fief de Pierre Mauroy, un européen convaincu.
Nous connaissons dans le Nord, dans tous les Hauts-de-France, l’importance de la construction européenne. Nous avons connu les dévastations des guerres et nous vivons particulièrement cette paix de 70 ans que permet l’Europe. Nous sommes aussi frontaliers de nos amis Belges. Nous sommes européens.
Nous connaissons également dans les Hauts-de-France, dans le bassin minier et industriel, l’aspiration sociale des citoyens vis-à-vis de l’Europe. L’Europe qui protège et qui engage une véritable transition industrielle reste une attente, une interrogation de cette construction européenne, alors que nous avons subi les politiques libérales dans notre territoire.
Notre Europe, celle que nous aimons, a besoin d’une réorientation pour mieux protéger les travailleurs en mettant un terme au dumping social. Elle est aussi attendue pour transformer l’appareil productif et industriel, vers des modèles durables, de manière à recréer des emplois dans les territoires qui ont été abandonnés par certains grands groupes et certaines industries.
Pour cette transformation sociale et écologique, c’est la gauche sociale-démocrate qu’il faut à l’Europe. Notre bilan européen témoigne de notre engagement dans cette voie.
C’est nous qui avons obtenu dans le précédent mandat européen la politique d’investissements européens.
C’est la gauche, avec François Hollande, qui a créé les conditions de maintien de la Grèce dans l’Union Européenne.
C’est notre camarade Eric Andrieu qui a révélé aux yeux de tous le scandale Monsanto en Europe autour de la prolongation des autorisations du glyphosate.
Nos propositions pour la prochaine mandature (https://enviedeurope.eu/nos-combats/) confirment notre vision du projet européen au service des citoyens.
Dimanche, l’enjeu ce n’est pas que la France, ce n’est pas que l’avenir personnel du Président de la République, ce n’est pas un duel binaire entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Ils se sentent géants en France, mais ils seront demain des nains en Europe. Tous ceux qui font du scrutin de dimanche un objectif national se trompent. Je le dis d’autant plus qu’au Sénat, avec le groupe socialiste et républicain, nous sommes une opposition farouche à la politique du Président. Nous aurons l’occasion de le montrer à partir du mois de juin en faisant signer nos concitoyens pour un référendum contre la privatisation des aéroports de Paris, initié par les deux groupes parlementaires socialistes.
Le véritable enjeu de ces élections européennes est de donner une majorité au Parlement européen. Et elle se joue entre nous, les gauches socialistes européennes, et la droite conservatrice et libérale. Il n’y a pas d’autres duels en Europe.
Je souhaite que ce soir notre liste et ses militants prennent toute l’énergie de ce meeting pour mener ces derniers jours de campagne. Servons-nous de notre histoire socialiste pour accompagner notre liste dans ces derniers jours. La gauche socialiste de ce pays est rassemblée derrière la liste Envie d’Europe, les derniers meetings l’ont montré, cette soirée dans le Nord le montrera encore. La gauche française est attendue pour renforcer la social-démocratie européenne et enfin inverser la tendance politique en Europe. Le 26 mai nous avons ce rendez-vous !
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