Initié par le Président de la République, François Hollande, en décembre 2014, à l’INSEP, le Pacte de Performance repose sur un engagement mutuel de l’État, des entreprises et du mouvement sportif au service d’un projet commun :
- faire gagner nos sportifs, en sécurisant leur situation sociale et financière ;
- faire gagner nos entreprises, grâce aux valeurs du sport et à l’image des sportifs olympiques et paralympiques ;
- faire gagner la France, aux Jeux Olympiques et Paralympiques et sur la scène économique.
Le Pacte de Performance connaîtra une nouvelle étape importante le 30 mars prochain avec le lancement officiel d’une fondation dédiée qui permettra de pérenniser le dispositif.
Nous étions avec Thierry Braillard, à Lille, mercredi 22 mars, afin de clore ensemble le tour de France du Pacte.
Différents acteurs du dispositif étaient réunis pour cette ultime soirée de présentation en présence notamment de Frédéric Motte, président du MEDEF Hauts-de-France, d’entreprises locales, de syndicats d’entrepreneurs, et de nombreux sportifs de haut-niveau, dont des athlètes de l’équipe de France Kafétien Gomis (saut en longueur) et Vanessa Boslak (saut à la perche), la vice-championne d’Europe d’athlétisme sport adapté, Marion Candelier, ou encore le pentathlète Simon Casse. L’occasion de dresser le bilan de cette avancée majeure pour le sport français qui a permis à une centaine d’entreprises de s’associer à près de 200 athlètes dans toute la France.
Pacte performance : ns ns préoccupons de la situation des athlètes car les podiums apportent reconnaissance mais pas tjs confort & stabilité pic.twitter.com/21iTnIlFE8
— Patrick Kanner (@PatrickKanner) 22 mars 2017
Lire mon discours :
Le sport est une affaire sérieuse.
Certains ont parfois tendance à l’oublier…
Il est un formidable motif d’épanouissement, à tous les âges.
Il est facteur de bonne santé.
Il est un outil d’éducation pour les enfants et les adolescents. On leur apprend non seulement à se servir de leur corps mais à se comporter avec les autres, à comprendre l’intérêt des règles.
Il est une activité qui rassemble, qui suscite la cohésion comme aucune autre.
Il est une source de richesse économique. Le sport représente 2% de notre PIB et un marché de 50 milliards d’euros pour l’organisation des grands événements sportifs internationaux.
Enfin, le sport est un levier diplomatique pour la France, une opportunité de rayonner dans le monde. Par exemple, à l’occasion de l’Euro 2016, la France a accueilli 22 chefs de gouvernement ou d’Etat et 1,5 million de billets ont été vendus à des étrangers soit 60% des ventes totales.
Mais le sport, c’est avant tout des sportifs.
Rien de tout cela, aucun de ces enjeux sociaux, sanitaires, économiques, diplomatiques ne pourraient être relevés s’il n’y avait pas des sportifs, et notamment des sportifs de haut niveau.
Les athlètes français sont des modèles pour notre jeunesse.
Ce sont leurs exploits qui, non seulement nous font vibrer, mais qui suscitent les adhésions nombreuses dans les clubs.
Ce sont leurs médailles qui permettent à la France de tenir son rang dans le classement des nations sportives.
Alors, il nous a semblé avec Thierry Braillard, qu’il était une mesure de justice et une mesure d’intérêt général que de se préoccuper de la situation de ces athlètes.
Car, les caméras et les podiums apportent la reconnaissance, mais pas toujours le confort, la stabilité à laquelle chacun prétend.
Il y a un paradoxe coupable pour une nation à porter aux nues ses champions, mais de ne pas se préoccuper de la manière dont ils vivent en tant que femmes et hommes comme les autres.
Nous devons leur donner les moyens d’exercer leur passion et d’accéder au plus haut niveau.
Nous devons leur donner les moyens de vivre décemment.
Nous devons leur donner les moyens de penser à la suite de leur carrière qui inévitablement arrivera.
C’est convaincu de cela qu’a été lancé le Pacte de performance par le Président de la République en décembre 2014.
Il est un dispositif public qui vise à organiser une rencontre entre entreprises et sportifs de haut niveau. Comme c’est le cas ce soir et je tiens à saluer chaleureusement les entreprises qui ont répondu : « présentes ».
Certains dans la salle connaissent très bien le Pacte. Certains mêmes en ont été les pionniers.
Les contrats de travail aménagé ou les contrats permettent aux sportifs en partance pour les Jeux de bénéficier d’un revenu, mais aussi et surtout d’une expérience professionnelle enrichissante, en bonne articulation avec leurs contraintes d’emploi du temps.
Et bien souvent, ces contrats débouchent sur une solution pérenne au sein de l’entreprise partenaire, tout simplement parce que tout le monde y trouve son compte.
Les sportifs de haut niveau ont des qualités personnelles exceptionnelles, en termes d’engagement, de résistance, d’organisation.
Les entreprises peuvent en outre capitaliser sur l’image des sportifs, les valeurs qu’ils véhiculent, l’admiration qu’ils suscitent chez leurs clients ou même auprès de leurs salariés.
C’est du gagnant-gagnant comme on dit.
Le pacte de performance, c’est un dispositif qui n’a cessé de monter en puissance et de faire ses preuves. Quelques chiffres à l’aune des Jeux de Rio :
22 médailles/42 sont obtenues par des athlètes olympiques engagés dans le pacte.
16 médailles/28 du côté des athlètes paralympiques.
90% des médaillés olympiques ont un statut socio-professionnel (sportifs pro, CAE, CIP, CI), ce qui confirme l’hypothèse de départ.
Toutes les entreprises du Pacte, à quelques exceptions près, sont satisfaites du dispositif et prêtes à se réengager.
Aujourd’hui, le Pacte de performance, ce sont plus de 100 entreprises partenaires et plus de 200 sportifs bénéficiaires.
Demain, ce sera une fondation qui portera ce très beau dispositif, avec par conséquent des avantages fiscaux encore plus avantageux.
Alors, je n’ai qu’un mot : Engagez-vous !
Seul le prononcé fait foi.
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